Missive d'Alexandre de Chéroy

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 11/11/2008

Berthelot avait chevauché durant de longs jours lorsqu'il arriva enfin à proximité de sa destination, le castel d'Orléans. La poussière qui recouvrait ses haillons était le témoin de la longue chevauchée qui l'avait conduite de l'Armagnac et Comminges dans le Sud à ce duché du Domaine Royal. Le messager eut d'ailleurs de grandes difficultés à obtenir l'autorisation à rentrer dans le castel. Ce n'est qu'en prononçant le nom de Chéroy et en tendant aux gardes un courrier scellé par son maître Alexandre de Chéroy qu'on le laissa pénétré dans l'antichambre.

Là, il rencontra un domestique auquel il fit valoir le courrier dont il était porteur.

Je suis mandaté par mon maîstre, le seigneur Alexandre de Chéroy pour remettre un courrier à ta maîtresse, la duchesse d'Orléans.

Le domestique dit à Berthelot qu'il pouvait lui confier son courrier, il serait transmis à la duchesse.

Hé l'ami! Excuses-moi de me comporter ainsi, mais je n'ai pas chevauché depuis l'Armagnac pour manquer à mon devoir! Mon maîstre m'a dit "Berthelot, remet ce courrier personnellement à la duchesse d'Orléans LadyMarianna et salue-là de ma part". Ce que mon maîstre dit, je le fais!

Et Berthelot de s'asseoir d'un air décidé dans un coin de la pièce, attendant que le domestique réponde favorablement à sa demande.

Lexhor passait dans les couloir du château et vit une scène habituelle en ces lieux. Un cousriser apportait un message destiné à une personnalité du Duché.

Il n'allait pas y prêter attention lorsqu'il entendit quelques mots qui l'interpellèrent... "Duchesse, Ladymarianna, Armagnac..."
L'Armagnac? Son suzerain Fauville réisdait en Armagnac, comme son fils ainé alexandre, nouveau suzerain de Lexhor, et sa fille Clémence.

Prit par sa curiosité, il s'approcha de l'homme...

Bonjour messire, je suis Lexhor d'Amahir. Que puis-je faire pour vous aider?

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Berthelot venait à peine de s'asseoir qu'un seigneur s'approcha de lui.

Bonjour messire, je suis Lexhor d'Amahir. Que puis-je faire pour vous aider?

Immédiatement, le messager se releva et fit révérence au seigneur qui venait de l'approcher, visiblement troublé par les propos de cet homme.

Vous... vous... faites erreur Messire, je n'suis pas un seigneur! Seul'ment un simple.

Une fois remis de cette confusion, tapant ses braies de la paume de la main pour en faire disparaître une partie de la poussière de son voyage, Berthelot reprit la parole un peu moins timidement.

Je suis porteur d'une missive de mon Maîstre, Messire Alexandre de Chéroy. J'ai pour consigne de la remettre dans les mains de votre Duchesse. Mon Maîstre a insisté fortement pour qu'il en soit ainsi, il ne me pardonnerait pas d'avoir échoué dans cette mission!

Berthelot, déglutit fortement à la suite de cette dernière phrase... Puis, craignant avoir vu de l'hésitation dans le chef du Seigneur Lexhor, le bavard ne put s'empêcher d'ajouter à faible voix:

En réalité, je suis porteur de deux courriers... Dont un que je dois remettre dans la plus grande discrétion à votre Duchesse.

Peut-être pourriez-vous m'aider?

Berthelot montra le courrier scellé du sceau de la Maison Chéroy pour donner de la valeur à ses propos.

Lexhor sourit en écoutant Berthelot. Il ne pensait pas être moins "simple" que lui et n'avait pas l'habitude de mettre les gens mal à l'aise.
Il rajusta son mantel portant la marque de son appartenance à la Maison Chéroy.

Je suis un homme tout comme vous...tout aussi simple.

Et voyez vous, votre maitre est aussi mon Suzerain. Je ne froisserais doc pas non plus Alexandre...
Suivez moi que je vous conduise à sa grâce Ladymarianna, notre Duchesse bien aimée.

D'un signe de la tête, accompagné d'un sourire, il l'incita à le suivre dans les couloirs du château...
Ils arrivèrent devant une lourde porte décorée de magnifiques moulures.

Attendez moi ici je vous prie...

Il frappa à la lourde porte et attendit quelques secondes avant d'entrer. Il resta une minute à l'intérieur avant de ressortir. Il désigna la salle à Berthelot et lui fit signe d'avancer.

Sa grâce vous atttends...Après vous.

Les deux hommes entrèrent et Lexhor ferma la lourde porte. Il fit signe à Berthelot de s'avancer vers la duchesse.

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Berthelot vit le Seigneur sourire... Cela était-il bon signe? Un court moment d'hésitation qui fut suivi d'une intervention rassurante de Lexhor. Le Seigneur n'était autre qu'un vassal de la Maison Chéroy! Celui-ci arborait d'ailleurs une marque d'appartenance à cette Maison sur son mantel.

Rassuré, Berthelot suivi en toute confiance le Seigneur Lexhor. Celui-ci le mena vers la Dûchesse d'Orléans. Le messager dut patienter quelques instants devant la lourde porte qui se referma derrière le Seigneur... Il regarda avec attention les riches décorations qui encadraient la porte... Il n'avait encore jamais rien vu d'aussi beau, pas même dans le Dûché de Dunois, nouveau lieu de résidence de son Maîstre.

Au bout de quelques instants, le Seigneur Lexhor parut à nouveau et fit rentrer le messager. Une fois la porte passée, il pénétra dans une grande salle au milieu de laquelle se tenait une Dame élégante. Il contempla celle-ci durant de longues secondes, elle était d'une grande prestance et de l'autorité se dégageait de sa personne.
Quelque peu intimidé, Berthelot s'adressa à elle.

Votre Grasce, je suis un émissaire envoyé par le Seigneur Alexandre de Chéroy, fils aîné de feu Fauville de Chéroy.

Berthelot se tut... espérant que ces noms suscitent une réaction de la part de la Duchesse.

Lady avait mal aux fesses à force d'être assise. Elle avait l'habitude de bouger. Elle se leva et marcha quelques pas quand elle vit entrer Lexhor qui lui fit signe. La Duchesse alla à sa rencontre et apprit qu'un émissaire de Messire Alexandre de Chéroy demandait audience. Elle lui dit de le faire entrer mais se demandait bien ce qu'il voulait. Elle avait rencontré Messire de Chéroy qu'une seule fois et c'est à la mort de Fauville. Elle l'attendait en Orléans, il devait venir y vivre.

Lady sortit de ses pensées et se dépêcha à reprendre sa place. Elle regarda vers la porte pour le voir s'approcher.

Il s'arrêta à bonne distance devant elle et se présenta comme étant émissaire d'Alexandre, le fils ainé de Fauville.

Bonjour mon brave. J'ai connu Messire Alexandre dans de bien triste circonstance. Mais avant de me dire le but de votre visite rassurez moi donc....

Vous avez fait bon voyage? Vous a-t'on donné à manger?

Lady se tut et sourit

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La Duchesse semblait connaître le Maître de Berthelot, ce qui le rassura. Le messager n'avait pas eu le temps d'échanger beaucoup de paroles avec son Maître avant de partir, celui-ci paraissait tellement affecté et affairé à prendre des dispositions. Il fut agréablement surpris de l'attention qui lui fut porté par la Maîtresse de ces lieux.

Votre Grâce, je vous remercie de votre attention. Dire que j'ai fait bon voyage serait sûrement exagéré, mais celui-ci s'est déroulé sans encombres majeurs, là est l'essentiel.

A ces paroles, le messager ne pu s'empêcher de sourire en repensant à l'affrontement survenu dans une taverne, au vieillard rencontré sur un chemin qui n'était en fait qu'un brigand déguisé, ainsi qu'à l'agréable rencontre d'un ami d'enfance sur la route qui le conduisit jusqu'ici.

Quant à savoir si j'ai mangé, cela a également peu d'importance pour le moment. Je vous remercie de vous en préoccuper, mais il m'importe avant tout de remplir la mission confiée par le Maîstre auquel je suis dévoué. Après cela, je prendrai une bonne nuit de repos et un bon repas avant de me remettre en route pour lui faire état de ma mission.

Mon Maîstre, Alexandre de Chéroy, m'envoie vers vous pour vous remettre une missive.

Lady attendit qu'il lui remit la missive

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Berthelot s'approcha de le Duchesse pour lui remettre les missives de son Maître. Il lui tendit deux courriers... et glissa à voix basse:

Mon Maître souhaite que le second courrier ne soit connu que de vous.

La Duchesse prit les deux courriers et enleva le sceau du premier:

Alexandre de Chéroy a écrit:: Vostre Grasce,

Par la présente, je vous fais part de mon intention de prendre la direction de l’Orléans.

Vous n’êtes pas sans ignorer le décès de Fauville de Chéroy, mon Père, cet ancien Guide de l’Orléannais. En tant que fils aîné, c’est à moi que revient l’honneur de prendre la tête de la Maison Chéroy. Je désire donc, en accord avec les dernières volontés de mon Père, revenir m’installer sur les terres familiales et représenter nostre Maison dans vostre Duché.

Nostre Maison a toujours essayé d’être présente dans l’Orléannais et de contribuer au développement de celui-ci. J’exprime donc le souhait de m’investir à mon tour et d’apporter ma part de contribution au Duché d’Orléans.

Aussi, je recevrai en héritage de mon Père ses terres de Dunois. Dès mon arrivée, je m’empresserai de vous prêter allégeance.

Si je fais bonne route et que celle-ci se passe sans encombre, je serai en votre duché dès le 04 décembre au petit matin.

Respectueusement,

Le neuvième jour de novembre de l’an de grasce 1456
Faict à Fézensac en Armagnac et Comminges

Alexandre de Chéroy

Lady lu la missive et répondit.

Votre maistre est bienvenu icelieu. Nous l'accueillerons avec les honneurs du à son rang.

Vous pouvez disposer. Passer par les cuisines et prenez de quoi manger pendant votre voyage de retour.

Lady lui chuchotta.

La deuxième missive je la lirai quand je serai seule et lui répondrai si cela s'avère nécessaire.

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» Missive du Limousin pour le Chambellan.
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