Entretien entre le Chambellan et son excellence Dadoun

Dadoun arriva au bureau du Chambellan.
Il vit et le page et demanda audience avec le chambellan.

Un page arriva de la part de l'ambassadeur Dadoun, pour demander audience. Elle acquiessa, et commença à ranger ses dossiers en attendant qu'il arrive.

Elle le salua à son entrée dans le bureau, l'invitant à s'installer en face d'elle.

Bonjour Dadoun, tu désirais me voir?

Dadoun s'installa

Merci Elisel de me recevoir.

Je voulais vous voir pour deux choses, la première anodine, mais qui mérite d'être dit et fait.
En mon nom, je tenais à vous apporter un soutien et de plus public, pour le manque de respect et les dires calomieux, prononcé au sein de ce chateau par un membre du Comité des Elus, le prévot se nommant Diane.
Heureusement pour elle, qu'elle est élue prévot, car pour moins que ça, des gens se sont retrouvés en proces.

La deuxième chose, je voulais m'entretenir avec vous, pour vous demander un changement si possible de chancelerie d'affectation.
je n'ai rien contre le Comté d'Anjou, mais le peu d'activité en ce lieu, me donne envie, de voir et rencontrer d'autres habitants de notre beau royaume.
Donc je voulais voir avec vous si cela était possible ou pas?.

Elisel sourit en entendant le diplomate, mais lui fit un signe d'apaisement. Aucune envie que d'autres ambassadeurs se retrouvent mélés à ça...

Merci de cette attention, c'est toujours agréable à savoir. Mais à moins que le page au dehors ne fasse pas son travail, ou accepte les pots de vins pour que les gens écoutent aux portes, nous ne sommes que deux à entendre ces paroles.
Et non, pas la peine de faire ça de manière plus publique, notre temps peut être occupé beaucoup plus intelligemment..., rajouta-t-elle précipitamment avec un sourire.

L'Anjou... Effectivement, peu de nouvelles... Je comprends que ce soit ennuyeux...
Une nouvelle affectation est possible, mais il faudra renoncer à la première affectation.
Et il faut ensuite trouver une nouvelle province qui ne soit pas tout à fait endormie, ce qui risque d'être plus difficile...

Elisel fouilla un instant dans ses papiers, réfléchissant à une province plus... Moins...
Elle énuméra les postes vides, commentant au fur et à mesure.

Nous avons Alençon ou Maine, pour les provinces proches, mais dans ce cas il faudrait voyager de temps en temps, pour me rapporter ce qu'il s'y passe, de visu, un peu comme son Excellence Pomdunor.
Sinon, il y a le Périgord, ou Olmidess réussissait à avoir des informations, mais s'ennuyait semble-t-il.
Enfin, Rouergue et Guyenne, mais ces deux dernières sont comme l'Anjou, je pense... Ou sinon, de la même manière, il faudrait voyager pour savoir ce qu'il s'y passe vraiment.

Dadoun ecouta Elisel.

Citation :: Merci de cette attention, c'est toujours agréable à savoir. Mais à moins que le page au dehors ne fasse pas son travail, ou accepte les pots de vins pour que les gens écoutent aux portes, nous ne sommes que deux à entendre ces paroles.
Et non, pas la peine de faire ça de manière plus publique, notre temps peut être occupé beaucoup plus intelligemment

Tout à fait votre excellence, mais juste une remarque, vos pages ne doivent pas faire alors leur métier, ou n'ont pas securisé votre bureau, car même de l'extérieur du castel, on peut entendre les conversations de ce bureau.

Citation :: Nous avons Alençon ou Maine, pour les provinces proches, mais dans ce cas il faudrait voyager de temps en temps, pour me rapporter ce qu'il s'y passe, de visu, un peu comme son Excellence Pomdunor.
Sinon, il y a le Périgord, ou Olmidess réussissait à avoir des informations, mais s'ennuyait semble-t-il.
Enfin, Rouergue et Guyenne, mais ces deux dernières sont comme l'Anjou, je pense... Ou sinon, de la même manière, il faudrait voyager pour savoir ce qu'il s'y passe vraiment

Les affectations du Domaine royal me feraient plaisir. Je vous laisse votre excellence choisir entre Alençon et Maine pour moi, je fais confiance à l'intuition féminine.

Elisel écouta Dadoun puis haussa les épaules.

J'espère juste que mon prochain bureau sera un peu mieux isolé. Mais c'est comme dans beaucoup d'endroits : Seules des oreilles indiscrètes arrivent à entendre ce qui se passe, frôlant les limites de la politesse.
La plupart des gens ne viennent pas se promener jusqu'ici, n'ayant rien à y faire, ou ayant à s'occuper ailleurs, et si par hasard ils sont assez proches pour entendre des éclats de voix qui ne les concernent pas, ils laissent les personnes impliquées discuter entre eux.
C'est étrange tout de même, mais certains ambassadeurs, et pourtant vous êtes tous assez proches de mon bureau, n'entendent rien de ce qui se passe à l'intérieur. Je me demande bien comment font les autres...

Elle resta songeuse un instant, mais reprit finalement avec un sourire.

Mais nous n'étions pas là pour parler de ça...
Ce n'est pas à moi de choisir il me semble, donc voici les avantages de chaque province :
En Alençon, une Vice-Chancelière qui se rend assez disponible pour discuter dès qu'il y a besoin, et deux jours de marche depuis Patay.
Dans le Maine, un homologue attitré, qui semble motivé. C'est de lui que vient l'idée du résumé de ce qui se passe en Orléanais. Et quatre jours de marche depuis Patay, en passant par l'Alençon ou la Touraine.

Une préférence?

Citation :: Mais nous n'étions pas là pour parler de ça...
Ce n'est pas à moi de choisir il me semble, donc voici les avantages de chaque province :
En Alençon, une Vice-Chancelière qui se rend assez disponible pour discuter dès qu'il y a besoin, et deux jours de marche depuis Patay.
Dans le Maine, un homologue attitré, qui semble motivé. C'est de lui que vient l'idée du résumé de ce qui se passe en Orléanais. Et quatre jours de marche depuis Patay, en passant par l'Alençon ou la Touraine.

Une préférence?

Le choix est fort difficile, mais bon il faut choisir.

Allez choisissons l'Alençon. je ferai juste attention sur la route au niveau du noeud aprés Patay, un lieu de brigandage.

Son Excellence Pomdunor passait dans les couloirs, cherchant où se trouve la cave des services diplomatiques. Fallait vraiment qu'il dégote quelques bouteilles à ranger dans son coffre pour le bien de ses invités. C'est vrai, ses invités, ils étaient pas nombreux. Il y avait la Chambellan et Elisel, mais à part ces deux personnes (oui y en qu'une mais elle en vaut bien deux la Cheffe) les invités étaient rares. Mais bon, pour Elisel, il fallait bien qu'il puisse lui offrir un petit verre de temps en temps, sinon les crêpes, y en n'aurait plus.

En passant devant le bureau de sa Cheffe, justement, il constata que la porte était mal fermée. Il s'en approcha pour le signaler quand il entendit :

mais dans ce cas il faudrait voyager de temps en temps, pour me rapporter ce qu'il s'y passe, de visu, un peu comme son Excellence Pomdunor.

C'est pas possible, on parle de moi en ce lieu.

Il tendit l'oreille pour en savoir plus mais les paroles suivantes furent prononcées à voix plus basses comme si une conspiration se tramait.

Il attendit quelques minutes puis frappa à la porte. Celle-ci, n'étant point barrée et bien huilée, s'ouvrit sous le choc.

'jour Excellences. Je venais juste vous dire que la porte était mal fermée. Des oreilles indiscrètes auraient pu entendre tout ce que vous dîtes d'autant qu'aucun page ne semble travailler ce jour et les couloirs sont bien déserts.

Elisel approuva le choix d'un hochement de la tête.

Il doit bien y avoir des convois marchands qui entrent ou sortent, autorisés malgré les frontières. Ce doit être possible d'en faire partie...
Je vais donc envoyer missive au Duc pour qu'il donne son accord, puisque le fait qu'il soit au loin n'empêche pas que je lui demande autorisation avant une nomination. Je communiquerai la réponse dès que je l'aurai reçue.

Phrase à peine finie qu'on frappait à la porte, et qu'elle s'ouvrait sur un nouvel ambassadeur. Elle leva les yeux au ciel en entendant Pomdunor, souriant en coin.

Bonjour.
Je sais oui, la porte ferme trèèèèès mal. Mais comme nous devrions déménager sous peu, je ne pense pas nécessaire de faire déplacer un artisan pour changer le pène. Cela aurait dû être fait depuis longtemps...
J'espère que dans nos prochains locaux, j'aurai un bureau un peu plus fermé. Après tout, ce doit être le seul dans ce chateau où tout le monde peut entrer comme dans un moulin...
Mais cherchiez vous quelque chose en particulier, pour déambuler dans ces couloirs vides?

Pom se retourna en regardant la porte. Tiens au fait, il n'était pas qu'ambassadeur, il était aussi charpentier.

Vous avez raison, excellence, le bois il a pris du jeu avec l'age et l'humidité qui règne ici. Lorsque vous déménagerez, si la porte ne vous est d'aucune utilité, pensez à moi, j'en trouverais certainement bon usage.

Ce qui m'amène dans le coin ? Bah, vous connaissez mes récents déboires près de Troyes. J'avais avec moi une bonne caisse de vin pétillant de la région de Reims, c'est qu'elle était lourde sur mes épaules, je suis à pied. Et bien, il me l'a volée le brigand. Et je compte pas trop sur la maréchaussée de Troyes pour appréhender le gredin, je sais même pas si le planton de garde a daigné faire suivre ma plainte.

Il commençait à avoir soif mais après une légère déglutition, il continua.

Cette caisse, c'était pour mon bureau. Pour pouvoir vous accueillir avec tout le mérite qui vous revient, Excellence. Et comme j'ai plus rien, je suis en chasse de bouteilles de remplacement. Zavez pas reçu ma demande au fait ? Ça fait longtemps que j'ai demandé à disposer d'un mini bar pour mes hôtes. Alors je cherche une bonne ame qui puisse m'aider. Vous savez, avec mon salaire de diplomate, j'ai pas la bourse rebondie.

Il observait la tête de sa Cheffe, se demandant si il arriverait un jour à obtenir satisfaction. Il en doutait mais qui n'ose rien n'a rien, non ? Et que pouvait bien penser Dadoun, dérangé dans son tête à tête avec la belle Chambellan ?

Dadoun ecouta le nouveau venu.

Votre excellence il y a pas de soucis, je pense que j'en ai terminé avec Elisel notre chambellan.

Vous parlez d'une boisson messire qui me semble bonne, pensez vous que dans notre beau duché il serait facile de la faire?

Dadoun posa la question, une de celle pour laquelle Pom avait cherché une réponse en vain.

Excellence Dadoun, je suis au regret de vous dire que le temps n'est pas encore venu où nous pourrons produire ce vin pétillant. C'est un secret bien gardé par des moines, les moines d'une abbaye interdite aux non-champenois et même eux y sont rarement admis. Je suis certain qu'ils ont bénéficié d'une intervention divine pour produire le nectar que nous n'aurons malheureusement pas le plaisir de gouter. Éventuellement, nous pourrions réaliser une copie mais jamais nous n'obtiendrons le même résultat que ces génies de l'œnologie.

De plus, ce vin n'a pas encore de nom. Certains Rémois aimeraient lui donner le nom de leur province mais ceux-ci ne forment qu'une minorité. Peut-être que les autorités ecclésiastiques ont d'autres projets pour le vin de leur abbaye.

Non, je pense que si nous en voulons, nous devons impérativement le faire importer de Champagne.

Mais vous savez, un verre de cidre a aussi du bon.

Elisel souriait en écoutant la conversation dévier, mais fut tout de même un peu déçue par la nouvelle.

Et moi qui comptais vous rendre visite sous peu, pour justement pouvoir ~~piocher dans votre coffre,~~ me faire obligemment offrir un verre...
Je n'ai pas reçu votre demande, le pigeon a dû se perdre en route, ou quelque affamé l'aura pris pour cible... Mais vu que je comptais sur vous pour justement nous rapporter de nouvelles boissons, j'ai bien peur que pour l'heure notre réserve se vide progressivement...
Il va falloir trouver des fournisseurs pour remplir les caves de nos nouveaux locaux...

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