Un breton en Orléans... ambassadeur, il faut le préciser

Dijou ! Le page en avait eu de la chance ce jour-là ! Justine était rarement dans son bureau à des heures pareilles du soir mais plutôt au Haut Conseil, parlant de choses et d'autres mais surtout, en ce qui la concernait, de l'ambassade.
Le jeune page entra donc dans le bureau de la Chambellan et l'y trouva penchée sur un dossier. Il s'approcha discrètement avant de murmurer, n'osant pas la déranger

Mademoiselle ?

Sursaut de la part de la demoiselle suscitée qui manqua de peu de faire tomber son encrier.

Ne me fais plus jamais ça ... pause pour que le page comprenne bien qu'il n'avait pas intérêt du tout tu désires ?

Un ambassadeur qui se présente à la porte il baissa le ton il porte l'Hermine et il est aussi jeune que moi... peut-être n'est-ce qu'une blague.

Soupire de la part de la Chambellan qui se lève et qui contourne le bureau avant de poser ses mains sur les épaules du page-enfant.

Je ne pense pas que ce soit une blague, ou bien elle serait de très mauvais goût. Viens avec moi, si ce jeune ambassadeur est bien breton, tu iras de ma part prévenir le Haut Conseil.

Mais... un autre page vient de partir le prévenir.

La jeune fille jeta les yeux au Ciel. Enfin.. soit, elle n'allait pas faire une crise pour l'autorité et pour le fait que c'est de sa part qu'on va voir le Haut Conseil.

Les deux orléanais passèrent la porte et la femme, suite aux dernières paroles de l'enfant, congédia ce dernier puis se rendit à l'entrée.

Effectivement, il y avait là un jeune garçon et, à ses côtés, Alyosus. La présence de ce dernier rassura la jeune femme. Au moins, les pages ne prenaient pas des initiatives seuls et le Vice-Chambellan était toujours présent quand elle était absente. Conclusion, c'était un bon Vice-Chambellan.

Excellence ! Permettez-moi de me présenter, Justine d'Alesme, Chambellan d'Orléans.
Vous êtes breton à ce qu'on m'a dit. Je ne vois pas vraiment de mal à cela mais vous vous rendez quand même compte que vous représenter un pays en guerre avec le mien. C'est pour cela que j'attends l'accord du Haut Conseil pour vous donner les clefs.
Enfin ! Je ne vous mets pas dehors pour autant ! La route a du être longue, désirez-vous quelque chose à boire ou à manger ?

Intérieurement, la Chambellan râlait sec. Encore une fois, on désirait passer à côté de l'ambassade, régler ce conflit directement entre les Hauts Dirigeants, oubliant totalement les ambassadeurs, leur rôle et leur statut. Elle ne comprenait pas pourquoi elle devait faire patienter cet ambassadeur alors que, justement, par son statut d'ambassadeur, il pourrait faire avancer les choses. Enfin ... peut-être.

Elle se retourna vers Alyosus et lui sourit.

Excellence, merci d'avoir été plus rapide que moi, je vois que je peux entièrement compter sur vous.

Lorsque je vis la Chambellan, je resta un instant sans un mot. J'admirais sa beauté.
Je savais bien que la malgré la bénédiction d'Aristote la Bretagne ne possédait pas toutes les belles femmes, mais c'était la première fois que je pouvais admirer une étrangère. Jusqu'ici je n'avais eu le droit qu'à de vulgaires catins francoises ou des soldats francois, mais jamais de belle Dame.

Me rendant compte qu'il était inappropriés pour un ambassadeur de rester ainsi devant son hôte et ne voulant pas ternir la réputation de la galanterie bretonne, je me levas et fit une révérence. J'avais hésités à faire un baisemain, mais cela aurait pût prêter à sourire du fait de mon jeune âge.
Madame d'Alesme je suis enchantés de faire votre connaissance. Je suis Riwan Nathan de Brocéliande, et effectivement je suis breton tant de par feu mon père le Baron de Concoret* que par ma mère la Baronne d'Anast et mon Grand-père le Gr... le Duc de Brocéliande.
J'avais failli commettre un impair en nommant mon papy "Grand-duc de Bretagne". certes il était désormais quasiment certain qu'il soit le futur Souverain breton, mais la bienséance m'obligeait à attendre que cela soit officiel.

Lorsqu'elle évoqua la guerre entre nos 2 "pays" je souris intèrieurement.
Oui je comprend tout à fait. d'ailleurs Monsieur le Chambellan de Bretagne, Messire Archimbaud que vous connaissez sûrement, au moins dans vos livres d'histoires, m'a prévenus de l'accueil que je risquais d'avoir.


Si je désire boire quelque chose ? Bien volontiers dis-je avec un sourire angeleur. Peut-être avais-vous une spécialité orléanaise...

Me doutant que mon âge devait poser quelques interrogations, je décida de lancer le sujet:
Dîtes moi MaDame, j'imagine que vous avez été surpris de découvrir mon jeune âge...

[*hrp: riwan a assassiné son père entre autre pour des questions d'héritages mais personne, enfin presque personne, n'est censé le savoir]

[hrp: j'ai quelque soucis de connexion pour durée indéterminé... vous seriez prêt à jeter au cachot riwan ? J'aurais une excuse rp pour mon absence comme ca, et pis ca serait la classe.
Si c'est le cas faudra être prêt à le libérer ou le laisser s'enfuir quand je retrouverais ma connexion...
je ferais une réponse rp quand j'aurais le temps, dans la journée j'espère. Si je pouvais avoir une réponse d'ici là ca m'aiderait
merci]

[réponse par MP, j'attends donc de visiter vos geôles]

La très bonne impression que j'avais de la Dame d'Alesme s'effaça lorsqu'elle fit quérir une "boisson non alcoolisé". Non d'une jambe en bois, je pensais que l'orléanais était assez civilisés pour offrir de l'alcool !
Quel manque de savoir vivre ! N'importe quel étranger débarquant en Bretagne a le droit de goûter au chouchen ou au cidre... et ce n'est qu'après qu'on le pends ou le torture si il est entrés de façon illégal !
J'étais tellement choqué que mon visage cessa de présenter une face impassible. Je m'en rendis compte bien vite et retrouva un sourire de façade.

Vous n'étiez pas étonnés de ma jeunesse ? J'en suis fort aise.

Lorsqu'on me remis cette spécialité orléanaise sans alcool -au goût infect, on se serait cru dans le verger de Rennes- je dû me forcer à la boire. Bien entendu je garda mon sourire de façade. J'étais très doué en hypocrisie. A l'enterrement du lépreux tout le monde avait cru que j'étais triste d'avoir perdu mon père.
Huuuum ! Délicieux, vraiment.

En prononçant ses mots je vis débarquer un valet porteur d'une lettre, rapidement suivis par celui que je pensais être le lieutenant général de l'armée orléanaise ainsi que par une Dame... Comme ils n'avaient pas l'élégance de se présenter j'avais du mal à déterminer qui elle pouvait être.
Je passa rapidement en revue les différents portraits que j'avais étudié lors de mes leçons "d'histoires étrangères & barbares". Au final j'étais tenté de dire qu'elle était l'épouse du Duc de Chateauneuf et Pair de France mais je n'en étais pas sûr. J'aurais même eu tendance à dire qu'elle avait été la Duchesse d'Orléans au début de la guerre des 100 jours avant de... être viré ? démissionner ? laissant la régence à celui qui n'était pas encore son mari. [j'ai bon ?]
Mais devant de tels doutes je préféra m'abstenir de citer les titres ou les noms et, en me levant de mon siège, me contenta d'un:
Bonjour Mon Seigneur, Bonjour Ma Dame.
Je continuais de sourire bien évidemment.

Lorsque la Chambellan m'invita à quitter les lieux, je remarqua son ton sec, cassant, presque désagréable.
Je pût enfin cesser de faire semblant de sourire et soulager ainsi mes zygomatiques.
Ah ? Très bien... Je vous remercies de votre chaleureux accueil. Mes Dames, Mon Seigneur...
J'effectuais alors ma révérence, ou au moins, je la commença.

Pour Bourguignon s'en était trop, on accueillait un breton en Orléanais alors que l'on était en guerre contre eux et maintenant on le laissait partir sans rien dire...
Le Lieutenant Général s'avança et interpella le jeune gamin...

Pas si vite jeune homme !

Je crois que tu oublies une chose, tu viens d'entrer sur le territoire de sa Majesté Levan le troisième et conformemant à l'edit du Prince de Fontainebleau Juju alors Grand Maitre de France tout breton pris sur le sol du Domaine Royal doit être mis aux arrets...

Puis en agrippant le col de l'ambassadeur

Tu vas donc visiter nos geoles en attendant ton procès

Le Seigneur de Saint Avit avait un petit sourire amusé...

(dsl je suis pas en forme ce soir je ferai mieux demain )

(et le coup de pied alors ???!!!! )

J'étais sur le point de partir. J'avais donc décidé d'afficher une mine déçus. Soudain, le soudard qui n'avait toujours pas eu l'élégance de se présenter, m'apostropha avant de m'agripper au col.

Je sentis les battements de mon cœur s'accélérer. Un instant j'eus la tentation de dégainer mon épée afin de supprimer un des pillards de notre belle et riche nation mais je me retînt.
J'étais ici en tant qu'ambassadeur et non en tant qu'officier de l'armée du Grand-Duc, armée qui à failli capturer la Grande Maîtresse de France. Cela aurait été un merveilleux coup au moral des francois. Nul doute qu'elle manquerait au plus haut placés, sauf peut être si l'intendance avait tout prévus...

Je le regarda donc droit dans les yeux avec un air méprisant avant de déclarer d'un voie faussement outré:
Comment osez porter la main sur un plénipotentiaire étranger ! Je suis l'ambassadeur du Grand-duché de Bretagne, Monsieur ! Je suis le petit-fils du Souverain breton, Monsieur !

Je lança alors un regard vers la chambellane:
Vous laisseriez jeter aux geôles un ambassadeur étranger ? Vous oseriez le laisser être mis en procès ?

Et, sans lui laisser le temps de répondre, je continua:
J'exige que vous me relâchiez immédiatement. Sachez que mon secrétaire est en correspondance continu avec les autorités bretonnes. Elles seront donc prévenus de ce que vous osez faire.

Un instant j'eu envis de rajouter: "on a fait des guerres pour moins que ca", mais je décida d'éviter, ne connaissant pas le sens de l'humour orléanais.

(si vous voulez un procès, je suis prêt à un procès rp)

(j'attendais des réactions avant le coup de pied ...)

Le Lieutenant éclata de rire en voyant cette petite chose brailler et gesticuler. Il voila qu'il nous déblaterait toute se vie, ambassadeur du grand duché de bretagne, petit fils du grand duc cela ne lui épargnerait pas la potence ni d'être torturé par l'un des bourreaux orléanais.
Reprenant un peu de serieux Bourguignon secoua le gamin pour qu'il se calme...

Avant d'être ambassadeur d'une province félonne qui n'a de grandeur que sa bouche et petit fils d'un imposteur tu es avant tout un félon à la Couronne de France.

Cela n'avait pas l'air de le calmer il continuait toujours à hurler à tout vent et toujours pour ne rien dire avait il comprit qu'il se trouvait en territoire ennemi ? Qu'il n'était pas le bienvenue ici
Puis quand le jeune homme parla de son secretaire Bourguignon ne put s'empecher de repliquer

Sais tu ce qui est arrivé au dernier messager que le traite d'Archimbaud nous a envoyé ?
Nous l'avons pendu haut et cour bon toi comme tu es encore jeune on va peut être t'epargner la potence mais ton secretaire je pense que son corps se balance déjà au bout d'une corde.

Puis le seigneur regarda Lady il lui fit un petit signe pour qu'elle aille chercher des gardes. Il lacha le col du gamin et lui attrapa le bras puis le tira pour l'emmener vers les geoles ce dernier ne voulant pas avancer Bourguignon lui envoya un violent coup de pied dans l'arriere train cela devrait surement avancer...

Elle avait du mal à s'empêcher de rire devant ce petit homme qui jouait à faire comme les grands. Elle pensait que les bretons avaient une bien étrange façon d'aimer leurs petits en les envoyant directement dans un pays en guerre.

Lady ouvrit la porte et fit signe aux gardes.

Hé vous là, nous avons besoin de vous pour amener ce petit dans les goeles. Désarmez le et veuillez à ce qu'il mange et boive du lait.

Elle regarda à nouveau l'enfant en souriant. Il faut bien manger pour devenir un homme. Tu voudrais un coussin aussi pour tes petites fesses endolories?

Le soudard éclata de rire. J'en fut vexé. Il le paierait.
Je répliqua d'une voix calme et aussi assurés que possible:
Moi félon à la couronne de france ? Pour être félon, ne faut-il pas avoir fait un serment de fidélité ou de vassalité auparavant ? Je n'en ai jamais fait, sauf dernièrement envers la Bretagne lors de ma nomination en tant qu'ambassadeur.
Aucun des Grands-ducs bretons ni aucun des Ducs bretons, même si l'on remonte à Son Altesse le Prince d'Avalon, frère du roy de france, n'a prêté allégeance à la couronne de france.
Non vraiment, je crains que vous ne divaguiez...

Il continuait à me secouer.
Boarf. Pendez mon secrétaire si ca vous chante. J'en trouverais bien d'autres.

L'autre greluche, qui ne s'était toujours pas présentés, appela les gardes.
Qui aurais cru que la noblesse orléanaise ait besoin de gardes pour désarmer un ambassadeur.

Je m'adressa aux gardes: Et avec le lait, n'oubliez pas les pâtes de fruits.
Me retournant vers Ladymarianna: Nan mais vraiment, vous n'avez aucun sens de l'hospitalité.

Je dégaîna mon épée et la tendit vers les gardes: Il ne sera pas dit que les ambassadeurs bretons tuent les gardes des duchés censés les acceuillir.

Lorsque le soudard me donna un coup de pied dans le derrière, je me retourna lentement, la rage au ventre. Je n'eu guère le temps de trouver une bonne répartie: Quel élégance en Orléans !

La Duchesse me proposa un coussin. Non merci madame, j'en ai vu d'autres sur les champs de bataille.

Avant de suivre les gardes, je fit la révérence à la chambellane et salua le vice-chambellan.
Madame, Monsieur, au nom de la Bretagne, de ses autorités et de son peuple, je vous souhaite la meilleur fin de journée.

[hrp : hé ! laissez-moi le temps de réagir ! ^^ Bande de méchants
Justine à l'air fin maintenant ... elle qui lui promettais de le protéger, comme quoi, ça ne m'arrange pas ... Enfin, soit, je vais répondre quand même. ]

Tout c'était passé tellement vite : le garçon qui fait sa révérence, Bourguignon qui l'interpelle de façon, ma foi, plutôt mal polie tout en l'agrippant au col, la chambellan qui se rentre presque les ongles dans la chair en voyant ça, le gamin qui se tourne vers cette dernière qui revient enfin sur terre mais qui n'a quand même le temps de réagir car le nouveau baron répond avec toujours autant de violence, bien qu'il éclate de rire, à l'ambassadeur breton. Leur petite discussion se termine par un coup de pied dans le séant de l'enfant et par l'intervention de Lady et des gardes.

Justine se réveille comme en sursaut.

Hé puis quoi encore ?! Savez-vous ce qu'est une ambassade ?! Cessez vos manières je vous prie ! Gardes, emmenez cet enfant dans une cellule et veillez à ce qu'il y soit bien. petite pause, la colère la ravageait mais pourtant, elle n'en laissait rien paraître. Elle fit signe à un page de s'approcher et, avant de s'adresser à ce dernier, elle parla encore aux gardes S'il remonte à mes oreilles qu'on a fait du mal à ce breton qui est, je vous le rappelle, tout d'abord ambassadeur, c'est à moi que vous aurez à faire ! elle se tourna vers le page Va chercher le Juge, il tranchera. et, s'adressant à tout le monde sa décision sera connue et respectée par tous !

Le page s'en alla, laissant la Chambellan et les deux nobles seuls. La jeune blésoise s'assit ... ou plutôt se laissa tomber ... sur une chaise, tremblant presque de rage.

[au contraire, c'est très classe de sa part. Et pis d'une certaine manière ca sauve un peu la réputation d'Orléans.
Sinon la poisse, nos armées (enfin une partie) sont chez vous, j'espère que l'objectif n'est pas de prendre Orléans parce que sinon je serais libérés ]

La chambellan semblait s'être réveillés. Elle donna des ordres ne laissant aucune contestation possible. Je pût admirer son autorité.
En plus elle voulait que je soit bien traités. Et puis, elle avait trouvé une solution pour trancher la question de façon incontestable, c'était très habiles de sa part.
Je m'exprima une dernière fois:
Ah, si tout les François pouvait être comme vous Ma Dame, je suis sûr que la paix entre le Grand-duché de Bretagne et le Royaume de France serait trouvés.

Et puis je suivis les gardes.

[edit: sinon on est d'accord que ce rp s'est passés avant (je dirais 1 semaine) l'arrivée des forces bretonnes chez vous ?]

[hrp : oui, on est bien d'accord

Moi, je pars à la recherche de LJD le Juge ]

[vive l'AAP ! ]