Demande de l'Archevêque de Sens

En arrivant au château, Sgan ne savait pas très bien où aller.. Il y avait bien des bureaux pour les prévotés, d'autres pour les ambassadeurs, mais ce n'était point là ce qu'il cherchait... Il tournait un peu en rond sur la place de la ville lorsqu'il aperçu un garçon qui avait tout l'air de travailler en ces lieux... C'était pour l'instant tout ce qu'il avait pour rentrer en contact avec le conseil...

Pardon, mon fils, mais je souhaiterais, dans le cadre de mes fonctions, rencontrer le conseil provisoire de l'Orléanais... Ca peut paraître bizarre, mais je ne sais où me diriger. Peux tu m'indiquer?

Archimbaud sortait en coup de vent de son bureau, l'air préoccupé, comme les jours précédents. A l'entrée du chasteau, il remarqua un groupe d'individus. En son centre, il reconnut monseigneur Sgan. L'archévesque n'avait que peu changé depuis son départ du Languedoc où Archimbaud l'avait entre aperçu lorsque lui mesme était ambassadeur et monseigneur Sgan (père Sgan à l'époque) était curé.
Il s'approcha du groupe.

Monseigneur, c'est un honneur pour nous de vous recevoir icelieu. Installez-vous, je vais prévenir le reste du conseil de vostre arrivée.

Le Duc, fort préoccupé par de récentes révoltes dans les villes, ne vis pas de suite Monseigneur Sgan erré dans la ville qu'il arpentait pourtant souvent.
Il s'arrêta pour lui parler.

Monseigneur, c'est une joie que de vous voir par ici. La ville vous plaît ?

Il fit un large geste sur la ville qui s'agrandissait depuis un mois.

Je peux vous proposez de mettre à votre service le presbytère et la Cathédrale Ste Croix. Pour ce qui est de nous rencontrer, je vais tacher de penser à un petit endroit pour, sinon, vous avez toujours la possibilité de me rencontrer personnellement.

Le Duc s'inclina devant l'Archvêque et baisa sa bague, signe de sa charge, puis s'éloigna d'un pas pressé vers de nouveaux problèmes en attente.

A tous les fidèles et les infidèles du diocèse d'Orléans,
Salut et bénédiction apostolique.

Si je vous écris du lointain Languedoc où je soigne les blessés des guerres, c'est qu'il y a de faux prophètes qui tentent de vous berner. En ce jour la Main Rouge tente de vous soulever pour troubler la paix et la vraie justice que nos vénérables ducs ont tant de mal à maintenir dans notre duché. C'est dans la confiance que nous choississons nos dirigeants, et c'est dans cette même confiance qu'ils honorent nos suffrages en oeuvrant pour notre bien à tous, autant que faire se peut. Il y a parfois des ratés mais soyez certains que ce n'est pas le souhait de nos dirigeants, ce ne sont alors que des erreurs qu'ils font tout pour réparer tant cela porte atteinte à leur honneur.

Dieu qui nous a donné à tous le désir d'amour et l'attachement au prochain, nous fait confiance pour perpétuer ses commandements. Dans notre quêtes de la joie, du bonheur, et du Très-Saint Paradis qu'est le Soleil nous éloignerons-nous de la voie d'Aristote et de Christos? Tout ça pour nous fourvoyer vers l'ombre gelée de cet Enfer qu'est la Lune? Allons-nous devenir truands, brigands, soudards avinés, tuer de pauvres gens pour le salut de certains? Non, nous resterons stoïques et nous chercherons toujours le désir du bien avec patience, car l'amour est patient.

Et je vous recommande, hommes de la Main Rouge de rentrer dans le rang, de vous inscrire dans la police, la justice, l'armée afin de contribuer à l'ordre public et à la justice que vous semblez souhaiter protéger. Le pardon de Dieu vous est encore accessible, n'attendez pas de mourir car alors il sera trop tard pour vous repentir.

Tout mon amour et mes prières au peuple d'Orléans,
Amen!

JackMor Evêque d'Orléans.