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| [Baronnie][Historique][Octroyé] Boiscommun | |
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lancelote Duc
Nombre de messages : 1481 Localisation : Blois Date d'inscription : 06/03/2006
| Sujet: [Baronnie][Historique][Octroyé] Boiscommun Lun 19 Nov - 22:31 | |
| Héraldisme Fief de mérite Description du Blason : en chef, quatre fleurs de lys d'or, au cœur, un chêne feuillu surmonté d'un corbeau, et reposant en pointe sur un tertre, flanqué à dextre et à senestre de deux fleurs de lys d'or, le tout sur champ d'azur, et surmonté d'une couronne royaleAncien nom : Devise : - Actuel Seigneur : RhanAncien Seigneur : - Nom des habitants : Boiscommunois, Boiscommunoises Seigneuries historiques : • Seigneuries RR octroyées : • Généralités historiquesUne légende rapporte que le roi Louis IX, alias Saint-Louis, s'étant égaré en forêt au cours d'une chasse, aurait retrouvé son chemin grâce au concours d'un corbeau perché sur un chêne. Il aurait alors fait le vœu de faire construire un sanctuaire dédié à la Vierge à cet emplacement "Boiscommun : Cette antique ville est située contre la forêt d'Orléans, sur le chemin de Bellegarde à Beaune, près des sources de la Rolande, à 4 kilomètres de Beaune et 19 kilomètres de Pithiviers et 40 km d'Orléans - Le territoire de Boiscommun, n'a que 546 hectares de superficie ; mais il occupe un riche plateau planté de vignes, de bosquets, d'arbres fruitiers, environné de maisons de campagne, dominant la petite vallée qui s'étend du côté de Beaune, et dans laquelle on récolte du vin, du safran, des fruits et diverses autres productions". "La ville de Boiscommun est très ancienne - Elle obtint la charte de commune en 1186 - Elle fit partie autrefois du domaine de la couronne et fut enrichie des plus grands privilèges par Louis VII et Philippe-Auguste - En 1267, Saint-Louis donna cette ville en apanage à son fils Philippe, après l'avoir armé chevalier, Philippe III éleva le château de Boiscommun - Le roi Louis XI aimait à s'y reposer lorsqu'il se rendait au château de la Motte-d'Egry - Ce roi possédait aussi un château à Nesploy - Il fonda dans l'église de Boiscommun la chapelle de Saint-Louis, une messe pour le roi tous les vendredis et 200 livres de revenus pour le chapelain". Vestiges préhistoriques et antiques Architecture civileArchitecture sacréeLiens divers, Photos | |
| | | lancelote Duc
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| Sujet: Re: [Baronnie][Historique][Octroyé] Boiscommun Lun 19 Nov - 22:31 | |
| Boiscommun - Variante orthographique : Aucune variante, toujours Boiscommun - Par arrêté du 16 avril 1974, Chemault est rattaché à Boiscommun, dont la superficie passait alors de 546 à 1 583 hectares - En 1790, Boiscommun, est chef lieu de canton - En 1801, la commune est attachée au canton de Beaune - En 1975 elle fait parti du canton de Beaune-la-Rolande, pour ne plus en bouger - Le premier plan cadastral date de 1813.
On peut lire dans les Recherches Historiques sur l'Orléanais de l'abbé Patron de 1870 - T. 2 ce qui suit :
"Boiscommun : Cette antique ville est située contre la forêt d'Orléans, sur le chemin de Bellegarde à Beaune, près des sources de la Rolande, à 4 kilomètres de Beaune et 19 kilomètres de Pithiviers et 40 km d'Orléans - Le territoire de Boiscommun, n'a que 546 hectares de superficie ; mais il occupe un riche plateau planté de vignes, de bosquets, d'arbres fruitiers, environné de maisons de campagne, dominant la petite vallée qui s'étend du côté de Beaune, et dans laquelle on récolte du vin, du safran, des fruits et diverses autres productions".
"La ville de Boiscommun est très ancienne - Elle obtint la charte de commune en 1186 - Elle fit partie autrefois du domaine de la couronne et fut enrichie des plus grands privilèges par Louis VII et Philippe-Auguste - En 1267, Saint-Louis donna cette ville en apanage à son fils Philippe, après l'avoir armé chevalier, Philippe III éleva le château de Boiscommun - Le roi Louis XI aimait à s'y reposer lorsqu'il se rendait au château de la Motte-d'Egry - Ce roi possédait aussi un château à Nesploy - Il fonda dans l'église de Boiscommun la chapelle de Saint-Louis, une messe pour le roi tous les vendredis et 200 livres de revenus pour le chapelain".
"L'église, surmontée de deux clochers, est un des plus beaux monuments du diocèse, dans le style roman et ogival du XIIème siècle - Elle renfermait un des plus remarquable jubés de France - Elle fut consacrée le 3 août 1516, par Jean de Médine de Sienne, délégué par Tristan de Salazard, archevêque de Sens - Lorsqu'en 1628 on ouvrit l'autel, on y trouva les reliques de plusieurs Saints, avec les titres de leur d' authenticité".
"Don Morin rapporte que le roi Charles IX allant à Boiscommun pour se livrer au plaisir de la chasse dit, en voyant le clocher qui était tout doré : "Voilà une des plus belles pièces de mon royaume".
"Le château de Boiscommun n'existe plus - Sur ses fondations s'élèvent l'école et la mairie - Il ne reste du château que les prisons - Ce sont des caveaux étroits qui conservent encore les moyens de sûreté employés autrefois pour la garde des prisonniers : des cages formées de poutres solides, des cachots fermés par des portes massives".
"Boiscommun jouissait encore au XVIIIème siècle de l'exemption de tout subside et d'autres privilèges accordés par Philippe-Auguste et Louis VII, son père".
"Avant 1793, Boiscommun était prieuré-cure - Il y avait, outre le prieuré-cure, un prêtre pour desservir l'église et le pèlerinage de Saint-Clair, sur la paroisse de Nibelle".
"L'église Saint-Clair n'existe plus".
"Dans la boutique d'un ouvrier, on a trouvé la copie de la relation d'un siège qu'aurait soutenu la ville de Boiscommun en 1592 - Dom Morin ne fait pas mention de ce siège, dans le bulletin de la Société archéologique d'Orléans du 23 juin 1854".
"La ville de Boiscommun possède encore une partie de son enceinte fortifiée ; les murailles et les bastions sont en briques rouges".
"Dans l'église, on remarque le tabernacle, la chaire à prêcher, le banc-d'oeuvre et sous la tribune de l'orgue six grands personnages peints avec le costume du temps de François 1er".
"Statistiques : Au XVIIIème siècle, Boiscommun était du diocèse de Sens, de l'intendance d'Orléans, de l'élection de Montargis, du doyenné de Gâtinais, de la conférence de Boynes - L'archevêque, abbé de Saint-Jean-les-Sens, avait le droit de nommer le curé de ce prieuré-cure - Le seigneur justicier de la ville était le roi de France - Cette ville était le siège d'une châtellenie du baillage d'Orléans et d'un grenier à sel - Boiscommun comptait alors 1 504 habitants".
"En 1869, on compte 1 234 habitants dans la ville et dans les hameaux suivants : Couard, les Moulins, Bellevue, à 1 km ; la Guillarderie, Flauvert, le Gué, la Moque-Souris, à 2 km - Cette ville possède : bureau de poste, notaire, huissier, perception, enregistrement, caisse d'épargne, succursale - Foires : 22 janvier, la mi-carême, 2ème jeudi après la Quasimodo, 2ème jeudi après la Trinité, 15 août, 18 octobre, 6 décembre".
"Les paroisses limitrophes sont : Chemault - Montbarrois - Saint-Loup - Montliard - Nesploy".
"L'architecture de l'église, est romane du XIIème siècle, dans le portail et dans le sanctuaire ; ogivale et des siècles suivants dans le reste de l'édifice - Cette église est sous le vocable de Notre-Dame : fête de l'Assomption - Elle a 42 mètres de longueur sur 13 mètres de largeur et peut contenir 1 000 personnes - La chapelle du cimetière est dédiée à Saint-Lazare, le presbytère et l'école de garçons sont auprès de l'église - L'école des garçons est dirigée par un instituteur, l'école des filles par les religieuses de la Présentation de Tours qui sont chargées de l'hospice - L'hôtel-Dieu possède une chapelle sous la vocable de Saint-Etienne - Le pèlerinage de Saint-Clair est très fréquenté - En 1866 on a érigé, au milieu d'un grand concours de peuple, une nouvelle statue de ce Saint auprès de la fontaine qui porte son nom".
"Les confréries du Saint-Sacrement, de la Sainte Vierge ; les associations de persévérance, de la propagation de la foi, les fêtes des corps d'état, le chemin de la Croix, sont établis dans cette paroisse - Il y a un bureau de bienfaisance".
"Les religieuses des écoles vont secourir les malades à domicile".
"En 1864, M. le curé Roger fit enlever le badigeon qui couvrait les murs et les sculptures de l'église - Ce travail rendit au monument son état primitif et mit en relief tous les ornements de sa belle architecture".
On peut lire dans Promenades Pittoresques dans le Loiret, châteaux, monuments, paysages par M. Emile Huet, dessins de Paul Pigelet de 1887 à 1899 : extraits :
"De là à Boiscommun le chemin est fait vite et fort agréablement - La route est grande - après un vallonnement elle entre en forêt dans une superbe futaie trop tôt finie pour se résoudre en taillis et expirer en plaine ; celle-ci elle même ne tarde point à se découper en jardins, comme à l'abord de ces centres campagnards charmants et trop délaissés comme l'est Boiscommun".
"La ville est ancienne : des actes du Moyen-Âge qui s'y réfèrent lui donnent le nom de Boiscummun, Boscum Commune - Sur la foi de dom Morin on l'appelait aussi Comeranum - Pourquoi ? - Pour l'amour du latin, sans doute ! - Il est certain que ce Comeranum vous a un parfum de noblesse latine quasi gallo-romaine, à côté de ce Boscummun, manant de basse-latinité ! - Le malheur, c'est que Comeranum est un faux nom, un faux état-Civil, résultat d'une pure coquille typographique : un travail tout récent et de critique excellente l'a victorieusement démontré - Va donc pour Boscum Commune !
"Il suffit d'ailleurs d'entrer dans la ville pour en remarquer l'antique intérêt - Un beau livre se devine à la reliure : le "Tour de ville" évoque le plus souvent ce que fut la ville autrefois - A Boiscommun il affecte à peu près la forme d'un hexagone assez irrégulier ; marronniers, tilleuls et platanes, comme c'est le moderne usage, en font une promenade ombragée ainsi qu'on le voit partout - Mais ce qu'on ne voit que là, ce sont les vestiges encore imposants de murailles continues ; elles sont en briques et des brèches nombreuses que le temps a faites mieux que les boulets de canon, en montrent l'épaisseur assez médiocre, qui doit à peine dépasser un mètre - Les promenades actuelles sont assises sur les anciens fossés comblés ; sur le côté Nord, seulement, elles les longent, car les douves sont encore là et deux tours, toujours en briques comme la muraille, y plongent leur soubassement, d'où les meurtrières ne voient plus dans le fossé que l'herbe folle qui pousse et les tessons jetés négligemment à la voirie".
"Si l'on entre dans la cité, on rencontre aussi quelques maisons en briques avec ouvertures cintrées à parement de pierre, un reste aussi de maison à pignon et pans de bois dont le pilier d'angle subsiste - La place est en forme de triangle, ce qui est peu ordinaire, et à l'un de ses angles, une rue assez courbe présente à l'oeil l'aspect fort pittoresque de ses toits enchevêtrés et de ses enseignes bariolées".
"Mais ce qui est tout à fait remarquable, c'est l'église - L'intérieur en est simple : un vaisseau élevé, flanqué de deux nefs basses - A l'entrée, une porte romane dont les trois plans sont marqués par trois colonnettes et deux gorges ; au chevet un pignon plat ajouré de deux étages de fenêtres en longue ogive - Au milieu, une tour carrée surmontée d'un clocher trapu qui se termine par une courte lanterne, et dont les quatre faces à l'étage supérieur sont percées chacune de deux baies en plein cintre - Chose curieuse, la porte romane de l'entrée est surmontée d'une fenêtre de style ogival flamboyant et flanquée à droite et à gauche de portes en gothique Renaissance - La date de la construction est bien difficile à déterminer ! L'aspect des basses-nefs va venir à notre aide - Au trois premières travées les fenêtres ont la forme de l'ogive primitive, les deux suivantes sont tribolées en leur sommet et à la dernière l'ogive devient flamboyante - La série y est complète et l'histoire du style ogival y est écrite à larges traits successifs - Aussi, Edmond Michel dit-il avec raison que le monument est de ceux dont l'oeuvre successive a duré du XIIIème au XVIème siècle".
"A l'intérieur le vaisseau est superbe- Murs, piliers et voûtes sont de la belle pierre de Fay, au ton roux et chaud - Les chapiteaux très peu saillants sont, dans la grande nef, tout en haut à la retombée des voûtes, d'où un bel aspect élevé - Il s'allège encore par l'adjonction d'un triforium praticable qui règne tout autour de l'église, entre la pointe de l'ogive des basses-nefs et la base des fenêtres supérieures du vaisseau. Cette galerie est de l'aspect le plus gracieux - Elle se compose, entre chaque pilier, de deux ouvertures ogivales géminées, ici très simples et taillées à plein mur en primitive ogive, là plus ornées et dégagées en forme de colonnettes légères et de trèfles - Cette ornementation suffirait à faire classer le monument parmi les plus intéressants ; mais il convient d'ajouter encore, dans le détail, la mention d'un vitrail de la chapelle de la Sainte Vierge qui est évidemment fort ancien - Il représente la Vierge nimbée portant dans ses bras l'Enfant-Dieu - Les bleus et les rouges sont de cette intensité qu'on ne retrouve plus, et les ornements de la robe qui est rose présentent un exemple bien curieux de l'emploi du cul-de-bouteille vert pour figurer les dessins de l'étoffe - Enfin, au-dessus de la porte d'entrée, à la hauteur du triforium, est une tribune en bois dont le dessous ramené d'avant en arrière jusqu'au mur, forme une vaste voussure - Sur cette surface courbe sont peints huit personnages bibliques dessinés au trait et modelés primitivement par des rehauts d'ocres".
"Où sont les architectes qui ainsi en pleine campagne ont produit de semblables oeuvres ? - Où sont les verriers, les sculpteurs, les menuisiers, les peintres ? - Quelle foi a fait surgir ces belles choses où l'art n'épargna rien pour orner les matériaux dont la masse représente tant d'argent dépensé, tant de temps occupé ! - Et ce n'est point seulement là que nous verrons pareille chose - A Boiscommun même, à quelques pas des murs, au cimetière, une porte renaissance et un oratoire mutilé révèlent que la basilique ne suffit même point aux devoirs du culte religieux de ces temps - Notre route déjà longue nous a montré bien des exemples de ces édifices remarquables : elle va nous en offrir bien d'autres encore - Orphée, dit-on, remuait les pierres aux accords de sa lyre ; plus puissante que lui, la foi souleva les pierres et les fixa".
"Dans le Nord-Ouest de Boiscommun, à Chemault, le château de forme carrée présente des façades de quarante mètres d'étendue - Au quatre angles s'élèvent les tourelles qui sont dominées par une grosse tour octogone placée au centre de la forteresse - Un pont-levis était jeté sur le large fossé qui entourait ses murailles - Le plus ancien titre qui se rapporte à ce château date du 10 août 1489 - On chercherait vainement à reconnaître sur place le manoir qu'on désignait encore ainsi en 1858 - Tout est rasé ; il en reste la motte et une cave voûtée de deux nefs à quatre travées supportées par des piliers bas à chapiteaux trapus - Et ce n'est pas la seule destruction ! Quand disparaissait cet ancien château, les communs, élevés depuis pour son service, s'étendaient encore librement sur le haut plateau - Vastes bâtiments destinés à recevoir les chevaux des grandes chasses, trois cours successives dont l'une entourée d'arcades briquetées, belle cour d'honneur où aboutissait une longue avenue venant de Boiscommun..... - Aujourd'hui il faut deviner tout cela : les bâtiments sont éventrés et divisés - A voir leur style on se sent au commencement du XVIIème siècle ; ici où là, notamment dans une cheminée, on trouvera encore un souvenir, tel qu'une plaque de fonte datée de 1545, représentant deux scènes de la vie de Samson ; l'histoire vous dira bien que les rois de France y vinrent souvent et qu'Henry IV en fit un rendez-vous de chasse ; des titres authentiques établiront que, par acte du 25 février 1604, Guyot Pot vendit la terre de Chemault à Marie Touchet devenue Marie de Belleville et femme de François de Balzac d'Entragues, gouverneur d'Orléans ; que, par suite, sa fille Henriette d'Entragues, marquise de Verneuil, y vint aussi - Mais de ces splendeurs rien ne reste - Le faste est parti : dans les bâtiments royaux qu'on a fini de culbuter en 1855 pour en utiliser les matériaux, cinq fermiers habitent et la charrue fait lentement ses sillons patients et féconds dans la terre morcelée". | |
| | | Baptistin Duc
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| Sujet: Re: [Baronnie][Historique][Octroyé] Boiscommun Mer 16 Jan - 21:58 | |
| "On peut à travers champs descendre à pied jusqu'à la route et le village en passant un large fossé, reste évident d'une pièce d'eau magnifique, puis un ruisseau, la Rimarde, source extrême d'un des affluents de l'Oeuf qui va se jeter dans l'Essonne et de là dans la Seine - L'église de Chemault date des XIIIème et XVème siècles - Sous l'un des bancs du choeur, ces quelques mots sur une plate-tombe effacée : "COR. D. I. POT, 1571", sont tout ce qui reste de "Jehan Pot chevalier, conseiller du roi notre sire, prévôt de son ordre et premier écuyer tranchant portant la cornette du dit seigneur" : seigneur de Chemault au temps de Charles IX".
On peut lire dans le Dictionnaire Biographique et Historique Illustré de 1910 ce qui suit :
"Boiscommun : Cette terre était le siège d'une châtellenie royale qui a une vieille origine - La charte communale date de 1180 - Comme Boiscommun faisait partie du domaine de la couronne, tous les rois y vinrent - En 1267, Saint-Louis donna la terre en apanage à son fils, Philippe, qui bâtit le château de Boiscommun - Louis XI s'y arrêtait chaque fois qu'il se rendait à l'un de ses châteaux de Nesploy ou de la Motte-d'Egry situé dans le voisinage - Il fonda même une chapelle dédiée à Saint-Louis, dans l'église de Boiscommun, dont la façade était flanquée primitivement de deux clochers dans le goût de l'école normande".
"L'église à été restaurée et consacrée en 1516 - Elle est classée - Le décret de classement a eu pour conséquence une restauration, encore incomplète, mais qui a déjà coûté 40 000 francs".
"C'est un beau morceau d'architecture - La porte d'entrée plein centre est romane ; deux portes quinzième siècle l'encadrent et une fenêtre ogivale géminée de la période flamboyante la surplombe - Comme on le voit, cela fait déjà trois style à la façade".
"Le chevet, un mur droit, est orné d'un triplet, caractéristique du XIIIème siècle - Il ne manque à ce triplet que l'archivolte pour symboliser l'unité dans la Trinité".
"Toutes les baies de la grande nef sont du XVème et XVIème siècle ; celles des deux bas-côtés sont, les unes romanes du XIème siècle, les autres tréflées du XIVème siècle, et d'autres, géminées flamboyantes, portent l'empreinte du XVIème siècle, ce qui marque autant d'additions successives, et le nombre des travées à dû correspondre à chacun de ces styles - Cet éclairage direct de la grande nef, par surcroît, élevée, décèle la méthode de l'école bourguignonne ; les piliers à huit colonnettes élancées sont surmontés de chapiteaux haut placés qui soutiennent la retombée des voûtes - Le pourtour de la nef est orné d'un triforum à deux styles : une partie des fenêtres sont ogivales et géminées, les autres sont à colonnettes et tréflées - La tribune porte peints, sur sa voussure, huit personnages de l'Ancien Testament".
"Le sanctuaire est roman - Le tabernacle, la chaire et le banc d'oeuvre sculptés, ainsi que six statuettes du temps de François 1er, sont à noter".
"L'école normande reparaît à l'extérieur avec la tout carrée, ajourée, et le clocher que surmonte un campanile".
"Il existe, dans un coin du cimetière dont la porte d'entrée est sculptée dans le goût de la Renaissance, une chapelle dédiée à Saint-Lazare - Il en reste de très beaux vestiges - On peu aussi remarquer des restes de murailles et de bastions provenant de la vieille enceinte de la cité".
"De l'ancien château qui a été transformé en mairie, il existe des souterrains et d'anciennes cellules, aux portes massives, qui servaient de prison".
"Pendant la guerre de 1870, Baudin, lieutenant de sapeurs-pompiers, alla s'embusquer dans le bois de la Motte-Perrier pour couvrir la retraite de nos soldats battus au combat de Beaune-la-Rolande du 20 novembre - Il eut la cuisse traversée par une balle - Le maire de Boiscommun, M. Beauvalet, avait pris l'initiative d'une alliance avec la commune voisine de Nibelle afin de garder les issues de la forêt d'Orléans - Le matin du 28 novembre, il guida nos batteries d'artillerie qui s'installèrent sur les hauteurs de Sommery - Après leur victoire de Beaune, les Prussiens prirent Boiscommun et firent prisonnier le maire qu'ils relâchèrent ensuite - Ils réquisitionnèrent toutes les farine des boulangers pour leur troupe - Le maire intervint en faveur de ses administrés et il en fit restituer une grande partie - Sur l'intervention encore du maire, le boulanger Durant, à qui un officier prussien avait volé 1 200 francs, fut remboursé sur l'ordre du général".
On peut lire dans l'Indicateur Général du Loiret de 1926 ce qui suit :
"Boiscommum : Petite ville antique située contre la forêt d'Orléans - Faisait autrefois partie du domaine de la couronne - Fut enrichie par Louis VII, Philippe Auguste et Saint-Louis".
"Eglise remarquable, partie romane du XIIème siècle, partie ogivale".
"L'école est bâtie sur l'emplacement de l'ancien château dont il ne reste que les prisons".
"Boiscommun possède encore encore une partie de son enceinte fortifiée, bordée aujourd'hui de belles promenades - Les murailles et les bastions sont en briques rouges".
"Site coquet et agréable, à l'air salubre, bien situé, Boiscommun attire à la belle saison, de nombreux étrangers".
On peut lire dans les Châteaux & Manoirs de l'Orléanais de 1997 ce qui suit :
"Chemault : Ce château, aujourd'hui détruit, a été autrefois très important et a joué un rôle historique certain - Le premier seigneur de Chemault était Pierre de Clinchamps, écuyer, qui le vendit en 1489 à Pierre Dubois, écuyer, qui termina sa construction en 1498 - C'était un vaste carré de 40 mètres de côté flanqué de quatre tourelles - Au centre de la façade une tour polygonale contenait l'escalier conduisant aux étages".
"Quatre pont-levis jetés sur des fossés y donnaient accès - Pierre Dubois vendit le château à Jean Pocaire, valet de chambre de la maison du roi - Sa veuve le porta dans la famille Pot de Rhodes - En 1511, Jean Pot, écuyer, le transmit à son fils Guillaume, seigneur de Rhodes, grand maître des Cérémonies de France, premier écuyer tranchant, porte-cornette blanche de sa Majesté - Il reçut à dîner le roi Henri III à Chemault - Les guerres de religion ravagèrent Chemault et en 1604 Guyot Pot vendit le domaine à Marie Touchet, épouse de François de Balzac d'Entragues, gouverneur d'Orléans, et qui avait été la favorite de Charles IX - Sa fille Henriette d'Entragues devait ensuite devenir la favorite de Henri IV, mais c'est sa soeur, Marie Charlotte d'Entragues, favorite du Maréchal de Bassompierre, qui possédait le château de Chemault - Marie-Charlotte eut du maréchal, qui était marié secrètement à la princesse de Conti, un fils naturel reconnu, Louis François de Bassompièrre, qui devint évêque et premier aumônier du duc d'Orléans - C'est entre Chemault et le Hallier tout proche que se noua l'intrigue entre Henri IV et Henriette d'Entragues".
"En 1644, Marie-Charlotte d'Entragues céda Chemault à Henri de Guénégaud qui le revendit en 1648 à noble homme Hugues Guétoud, secrétaire du roi, après avoir acquitté les dettes de Marie Charlotte dite "dame de Bassompierre" envers le duc d'Angoulême, Charles de Valois, fils naturel de Charles IX et Marie Touchet - En 1717, Hugues Guétoud vend Chemault au marquis de Creil, criblé de dettes, qui fut saisi en 1751 et Chemault passa au chevalier Augustin de Langon, commandant des dragons à pieds du régiment de Caraman - Son neveu et héritier, le marquis de Langon, devint membre de la Constituante pour le Dauphiné - Sa fille, marquise de Gautron, recueillit sa succession et la transmit au comte de Saint-Férréol qui vendit Chemault en 1853 à des gens du pays qui démolirent le château - La splendeur du château de Chemault est difficile à imaginer lorsqu'on voit la pauvre ferme qu'il est devenu - Le parc composé de 105 arpents avait été dessiné par Le Nôtre ; un canal magnifique le traversait".
"L'architecture en était de la fin du XVIème siècle - De nombreuses restaurations intérieures avaient été faites sous Louis XIV et Louis XV - Dans la salle à manger, des panneaux et dessus de portes montraient des scènes de Don Quichotte par Coypel - L'accès aux étages se faisait par un escalier en colimaçon de la tour centrale - La salle des gardes du premier étages était décorée dans le goût des grandes salles du château de Blois - Cette salle donnait accès à la chambre du roi ; un boudoir y attenait".
"L'aile droite du château avait de belles boiseries - Mais celles de l'aile gauche étaient plus magnifiques encore - Elles furent transportées au château de Rouville à Malesherbes - D'importants communs avaient ajoutés au début du XVIIème siècle et subsistent toujours, bien qu'ils aient été morcelés au cours du temps - Ils forment un ensemble d'une parfaite homogénéité et sont trop méconnus - Peut-être ont-ils abrité la suite du Maréchal de Bassompierre car ils comportent des logements intacts qui appartiennent à cette époque".
Curiosités : L'église Notre-Dame, nef et tour du XIIIème siècle, agrandie de bas-côtés au XVIème siècle - Elle fut restaurée dans le style gothique - En façade son porche date du XIIème siècle et deux autres datent eux du XVIIème siècle - elle possède un remarquable intérieur gothique parmi les plus beaux du Loiret ainsi que des pierres tombales dont une date de 1551 - La tribune d'orgues date du XVIème siècle.
A voir dans le village, quelques manoirs et maisons anciennes - Le presbytère est dans l'ancien Hôtel-Dieu - Les murailles du XVIème siècle - Les vestiges d'une motte préhistorique à la Guillarderie - La chapelle Saint-Lazare date probablement du XVème siècle alors que celle du cimetière est quant à elle du début du XVIème ainsi que le portail du dit cimetière - Un oratoire en mauvais état se situe au début du XIXème siècle. | |
| | | Baptistin Duc
Nombre de messages : 1198 Date d'inscription : 25/10/2007
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| Sujet: Re: [Baronnie][Historique][Octroyé] Boiscommun Sam 22 Mar - 5:42 | |
| - Citation :
- Par la présente, Nous LLyr di Maggio et d'Astralgan, Maréchal d'Armes de France, Premier Maistre d'Hostel de leurs Majesté le Roy Levan le IIIe de Normandie et la Reyne Catherine-Victoire, Marquise de Valois, Héraut de Touraine Par le blancseing octroyé durant son absence par le Roy d'Armes de France en personne, après consultation du collège héraldique, validons et contresignons la demande d'anoblissement concernant soumis par la Duchesse d’Orléans Lancelote..
- Messire Rhan , est élevé au rang de Baron de Boiscommun .
Il portera «en chef, quatre fleurs de lys d'or, au cœur, un chêne feuillu surmonté d'un corbeau, et reposant en pointe sur un tertre, flanqué à dextre et à senestre de deux fleurs de lys d'or, le tout sur champ d'azur» .
Faict le XXIe jour du Mois de Mars 1456 sous le règne de nostre souverrain bien aimé le Roy Levan le troisième de Normandie.
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| | | Baptistin Duc
Nombre de messages : 1198 Date d'inscription : 25/10/2007
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| Sujet: Re: [Baronnie][Historique][Octroyé] Boiscommun Mer 10 Sep - 15:22 | |
| - Citation :
- Par la présente, Nous Baptistin de Chéroy, Hérault d'Orléans, Duc de Romorantin, Baron de Sully sur loir et de Ferrière, Seigneur de Sigloy, faisons acte de la demande de Messire Rhan de Crocy, Baron de Boiscommun et Seigneur de Crocy quant à l'octroi d'une seigneurie de mérite se trouvant sur ses terres de Boiscommun Sise au fief nommé Montperthuis à Dame Justine d'Alesme .
Apres recherches héraldiques dument enterinées, le Fief de Montperthuis est considéré segneurie de la baronnie de Boiscommun.
Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à la dicte seigneurie bien que non historique sera sur demande : «De sinople au pont de trois arches d'argent, aux deux tours carrées aussi du même, surmonté en son centre d'un corbeau au naturel et au chef de sable à trois étoiles d'or» .
Pour compléter le présent dossier, voici la lettre patente manuscrite de messire le Baron de Boiscommun, attestant de la volonté d'octroi d'une seigneurie à Dame Justice d'Alesme :
- Rhan a écrit:
- à Orléans
Nous, Rhân de Crocy, baron de Boiscommun & seigneur de Crocy, portons à votre connaissance notre volonté de bailler un fief de nos terres de Boiscommun en Orléannais et par conséquent d'anoblir Justine d'Alesme, dicte Dame Justine en récompense de son long dévouement envers nous et des nombreux services rendus à notre personne; et parce qu'il nous semblait important d'avoir de fidèles vassaux pour assurer la sécurité de nos terres et par conséquent de celles du duché.
Aussi je requiers votre office afin que celà soit fait ainsi que je le désire.
Faict à Boiscommun, ce 28 août 1456
Rhân de Crocy
Par nostre Scel, actons ce document comme valide et conforme aux règlements Héraldiques et nous engageons à estre le témoin Héraldique des serments vassaliques échangés entre l'octroyant et l'octroyé.
Faict le 10ème jour du Mois de septembre 1456 sous le règne de nostre souverain bien aimé le Roy Levan le troisième de Normandie.
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| | | Rhan Baron
Nombre de messages : 2919 Localisation : Patay Date d'inscription : 18/04/2006
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| Sujet: Re: [Baronnie][Historique][Octroyé] Boiscommun Sam 2 Mai - 18:09 | |
| Nota: seigneurie historique | |
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